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Sur les traces du héros
C'est une fois le conflit terminé qu'Ernest Jodeau publia son journal de guerre, intitulé : De l'Enfer au Paradis.
Page 27 :
C'est un peu à l'est de Radinghem-en-Weppes que Victor P. et moi avons effectué notre dernière mission conjointe. Nous remontions une colonne de réfugiés qui semblait venir de Lille quand Victor m'a indiqué une pièce d'artillerie qui cherchait couper leur retraite. Les pauvres gens ... On voyait des enfants, des charrettes à bras. En passant au ras des champs, nous avons été pris nous-mêmes pour cible par un détachement allemand en bicyclette.
Page 29 :
L’atterrissage a été compliqué. Privé de moteur et avec un fort vent d'est, l'avion a basculé en touchant le sol. J'avais essayé de le poser le plus loin possible des allemands afin que Victor puisse transmettre les plaques photographiques.
Nous avons décidé de nous séparer pour qu'au moins un de nous puisse communiquer à l'état-major les plaques en sa possession.
Page 32:
J'ai embrassé ma tante Nounou. Elle m'a confirmé ne pas avoir vu Victor.
Page 42:
J'ai appris bien après la guerre que Victor avait été fait prisonnier à Radinghem avec certainement les civils que l'on voyait lors du survol du village.
Selon les renseignements militaire, il aurait été déporté en Allemagne. Nous n'avons plus jamais eu de nouvelles de lui.
Page 58:
Victor ne le saura jamais, mais les plaques que je croyais sauvées étaient inexploitables.
Page 63:
Le service des armées m'a informé du décès de mon frère Hippolyte. L'ironie du sort veut qu'il soit mort lors d'un accrochage avec des éclaireurs allemands, certainement les mêmes que j'avais vu se diriger vers le Maisnil.
Page 118:
Ma tante s'est portée volontaire auprès de la Bristish Red Cross et a été affectée en Juillet 1916 aux côtés du 58th bataillon d'infanterie australienne (15ème brigade, 5ème division). A cinq kilomètres du front, elle apporte du réconfort et des soins aux soldats sans cesse au contact de l'ennemi.
C'est certainement là qu'elle a rencontré Simon.
Simon l'avait surnommé comme ces 7 petits oiseaux qui ornaient le blason du Maisnil.
Sans bec et sans patte, ils sont honorés partout dans le village, figure des croisés qui accompagnèrent Pierre II du Maisnil.
WW1 : Entre Lys et Deule
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